Depuis 1998, la Cathédrale St-Jean-Baptiste de Bazas a été inscrite à l’UNESCO,
au titre des biens classés sur les chemins de St- Jacques de Compostelle et plus précisément la voie de Vézelay.
Le patrimoine architectural de Bazas est riche : Présidial (XVIIIème s.), Halle (XIXème), Place à arcades qui comporte beaucoup d’hôtels particuliers remarquables (XII-XIXème s), Cathédrale XIème-XVIIIème s.), ancien Hôpital Saint Antoine (XVIII-XIXème s.) pour ne citer que cela. Le centre ville est classé secteur sauvegardé renforçant ainsi la protection des alentours.
Dans sa forme actuelle, la halle a été construite en 1890 sur l’emplacement du premier marché qui datait de 1485.
L’architecte Jean-Jacques Valleton a su répartir de façon élégante la pierre et la brique permettant de traiter l’éclairage naturel par des claustras en partie haute des maçonneries.
Un arc d’inspiration arabe focalise le regard vers la très belle façade de l’ancien hôtel de ville. Côté ouest, on peut y voir plusieurs sarcophages mérovingiens.
Côté est, on peut admirer la belle statue de marbre « Belles vendanges » du sculpteur Lucien Pallez offerte à la ville de Bazas en 1911.
On ignore précisément à quelle époque l’hôtel de ville (ou maison de ville) fut réellement construit sur son emplacement actuel à l’arrière de la halle. Ce que nous savons, c’est que Charles VII le fit relever en 1498 à ses frais.
Il en reste quelques vestiges sur le mur dominant la promenade de la Brèche où l’on peut apercevoir des anciennes fenêtres à meneaux.
La façade date du XVIIème siècle. En 1733, celle-ci, très abimée, est restaurée.
C’est à cette époque que l’édifice est frappé en son fronton triangulaire des armoiries de la ville.
Celles-ci représentent le palais épiscopal, l’évêque étant le seigneur de la cité jusqu’au XIIIème siècle.
A gauche, la scène illustre la décollation de Saint-Jean-Baptiste. Ce travail est l’œuvre du sculpteur Bacquey qui ajoutera également « trois vases avec les flammes et autres ornements » sur ce même frontispice et gravera l’inscription « Hôtel de Ville » au dessus de la porte.
Après la révolution Française, les armoiries seront complétées d’un chef cousu d’azur chargé de trois fleurs de lys d’or ajouté en 1817 par Louis XVIII. Elles sont chapeautées d’une couronne faisant référence au roi-duc d’Angleterre puis au roi de France après la guerre de Cent ans.
Le long du collatéral sud de la Cathédrale, l’entrée du jardin est marquée par les vestiges d’une tour de l’ancien palais épiscopal et par les fouilles archéologiques, du 1er âge de fer au XVème siècle, abritées sous un couvert de facture ancienne.
Il offre une vue panoramique sur la structure gothique de la cathédrale, les remparts sud de la ville, le vallon du Beuve et la promenade de la Brèche.
Classé monument historique en 1840 et inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO en 1998 au titre des Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en France, ce majestueux édifice gothique est le plus important de la cité.
La cathédrale actuelle a été édifiée du XIIIème au XIVème siècle à partir d’une construction romane dont les traces sont encore visibles dans la base du clocher.
Les deux arcs-boutants insérés vers 1530 pour la renforcer, la rosace à bordure hélicoïdale et le couronnement néo-grec du XVIIIème siècle donnent à la façade un aspect unique. Le tympan du portail central est consacré au jugement dernier et à la vie de Saint-Jean-Baptiste. Les sculptures des trois voussures extérieures du portail sud, consacré à la Vierge, développent un calendrier zodiacal incomplet et très abîmé ainsi qu’un arbre de Jessé rare. Le portail nord est dédié à Saint-Pierre.
A l’intérieur, la perspective de la nef étroite et longue, sans bras de transept développé, produit une impression de sérénité. Sa voûte se reflète dans les bénitiers. Une plaque, située au-dessus du maître-autel, dédicacée à Monseigneur Arnaud de Pontac, évêque de Bazas, lui rend hommage pour son aide dans la reconstruction du monument après les guerres de Religion.
Le grand orgue de la cathédrale, originellement de Wenner, a fait l’objet d’une restauration complète en 1982-1983 par le facteur d’orgue Robert Chauvin. Le nouvel orgue comprend 26 jeux, soit 1796 tuyaux dont 561 proviennent de l’orgue Wenner dont on a également récupéré la soufflerie après l’avoir restaurée. Robert Chauvin a également conçu un buffet dont l’esthétique rappelle celle du XVIIème siècle avec deux grandes tourelles latérales en encorbellement. D’un coloris vert, le buffet semble servir d’écrin à la rosace désormais offerte à l’admiration de tous.
Depuis trois ans, la cathédrale fait l’objet de travaux de restauration de grande ampleur. Une première phase, décomposée en trois tranches, vient de s’achever. Elle a été consacrée à la restauration de la toiture, des vitraux et des maçonneries de la nef.Une deuxième phase, qui devrait être lancée au printemps 2017, concernera la restauration des bas-côtés des façades Nord/Sud, des arcs boutants et de la tour. Elle sera réalisée en quatre tranches et fera l’objet de demandes d’aides publiques.
Elle est en elle-même un monument. La partie ouest, trapèze affaissé de 4600 m2, liée au faubourg marchand du mercadilh, remonte à la fin du XIIème siècle. La partie est de 2800 m2, liée à la cathédrale, est d’aménagement récent (XIXème siècle).
La place a toujours gardé son rôle de carrefour et de marché.
Les « couverts », ou arcades périphériques, ont été construits à partir du XVIème siècle.
Ils sont accordés aux types de maisons qu’ils soutiennent. Ses espaces fleuris sont agrémentés principalement de plantations en pleine terre facilitant l’épanouissement naturel du rosier et du jasmin.
Parmi les nombreux immeubles bordant la place figurent quelques hôtels particuliers remarquables comme la Maison de l’Astronome ou Hollandaise (XVIème siècle), la Maison d’Andrault (XVIIème siècle), l’Hôtel Bourriot (XVIIIème siècle) et le Présidial (XVIIIème siècle)
Situé sur la route de Saint Jacques de Compostelle par la Voie de Vézelay, l’hôpital Saint-Antoine a été construit au Moyen-âge pour accueillir les pèlerins de passage.
Il est transformé en établissement de soins en 1689 puis mis sous la tutelle des Filles de la Charité en 1698. Bazas étant un évêché, ce sont les trois évêques qui vont se succéder à Bazas jusqu’à la Révolution qui vont prendre en charge l’hôpital.
C’est ainsi qu’il s’agrandira au XVIIIème siècle et sera doté d’une chapelle.
Cet hôpital-hospice a servi de maison de retraite pour les Bazadais jusqu’en 2009. Aujourd’hui, il est pratiquement désaffecté.
Seuls y subsistent l’apothicairerie rénovée ainsi qu’une salle de réunion utilisée régulièrement par le personnel de l’administration du nouvel hôpital.
L’Hospice, qui comprend un corps principal et une aile située en angle au nord, la Chapelle et l’Apothicairerie sont inscrits à l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques depuis le 30 octobre 2003.
Née de la volonté d’une Supérieure des Filles de la Charité, Marie Montié, l’apothicairerie fut installée à partir de 1767.
Elle comporte un sol en carreaux de Gironde et des boiseries en bois teintées façon acajou (le sol et les boiseries ont été restaurés en 2004).
Cette apothicairerie présente une exceptionnelle collection de récipients pharmaceutiques dont des albarelles en céramique du XVIème siècle, des faïences du Hustin et d’autres fabriques du Sud-Ouest, ainsi que des objets pharmaceutiques du XIXème siècle
(matériel médical, pilulier et planche à cachets).
Il y a également des faïences de Lyon, de Montpellier et de Bordeaux.
Elle a également la particularité de posséder la plus importante collection de verrerie Bazadaise du XVIIIème.
C’est une production de verriers locaux, caractérisée par le bleu-vert produit par la réduction du fer en présence de cendres de fougère.
Ces récipients ont parfois d’étranges formes, dont on ne définit pas toujours l’usage.
Il est à signaler également une collection de 6 pots à fumigation, certains à décor chinois, dont deux provenant de Montpellier (XVIIIème siècle).
C’est avec la conquête romaine que le peuple des Vasates est entré dans l’histoire.
Cité épiscopale située sur le chemin de St-Jacques de Compostelle, Bazas fut jusqu’au XVIII° siècle siège d’un diocèse englobant les villes de Langon, La Réole et Casteljaloux.
Siège d’un Présidial Bazas cumule les fonctions administratives et judiciaires et s’impose très vite comme la plus puissante ville de la région.
Cité bimillénaire, Bazas a su conserver de son histoire de superbes vestiges, des fêtes et des traditions et un savoir-faire unique.